Rapa Nui (Isla de Pascua)

Rapa Nui. Nous avons passé une semaine sur ce petit bout de caillou, plus connu sous le nom d’Île de Pâques. Aussi magique que mystérieuse, cette minuscule île (envion 20km de diamètre) est totalement perdue, seule au milieu du Pacifique, à 5h d’avion de Papeete et à 5h d’avion du continent Sud-américain. C’était donc une « étape obligée » dans notre traversée du plus grand océan terrestre.

Formée par un volcan sous-marin qui émergea tout juste de la surface de l’océan il y a 3 millions d’années, elle fût habitée par des polynésiens depuis quelques centaines d’années seulement, avant d’être découverte par les grand explorateurs qui décidèrent de la nommer ainsi en raison du jour de leur découverte, le jour de Pâques. S’en suivront plusieurs épisodes dramatiques pour la population locale, déportation vers le Pérou puis réintroduction en y apportant des maladies du continent. Ce petit peuple se retrouva réduit à une centaine d’individus, ne conservant qu’une infime fraction de sa tradition orale.

On y trouve des grandes étendues d’herbe verte plus ou moins jaunie, des jolies collines arrondies, quelques cratères, des tubes de lave, et un énooooorme océan bleu pour horizon, visible depuis quasiment n’importe quel point de l’île, tellement elle est petite. Contrairement à Tahiti, le climat sur Rapa Nui est très sec et très venteux, et la végétation y pousse très mal. C’est sans doute ce qui explique les nombreux conflits entre tribus, qui avaient pour tradition de détruire les moais (ces fameuses statues) afin de saper la « protection des ancêtres » que ces derniers étaient censés apporter à chaque village. Le résultat est que la grande majorité des moais ont été redressés a posteriori pour le tourisme, ou sont encore à terre. L’endroit le plus magique pour les observer est sans aucun doute la carrière dans laquelle ces gigantesques statues étaient taillées à même la falaise. Comme si le temps s’était arrêté net, certaines sont encore partiellement achevées, d’autres érigées provisoirement et partiellement engloutie par la prairie verdoyante. On entendrait presque encore les coups de burin résonner dans la plaine. Saisissant.

La population locale actuelle continue de parler le Rapa Nui (une langue polynésienne) et l’espagnol, ce qui aura été pour nous une parfaite transition entre la Polynésie Française et l’Amérique du Sud. Nous sommes actuellement à 41 000 pieds au dessus de l’océan, élancés à 940 km/h en direction du continent et de son extrême sud, Ushuaia, pour une nouvelle aventure qui marque le coup d’envoi du dernier tiers de notre voyage.

L’hiver va donc recommencer pour nous pendant quelques semaines. On a fait le plein de soleil, et on vous en a envoyé un peu (on espère que vous l’avez bien reçu). Portez-vous bien, et donnez nous des nouvelles !

On vous embrasse.

Llegamos a Rapa Nui con la cabeza todavía en la polinesia francesa, que nos habrá dejado algunas de las mejores memorias del viaje. Pero nada más poner los pies sobre la isla empezamos a descubrir su magia y la mezcla cultural polinesia y chilena. Además se oye español por todas partes, hay canciones conocidas en la radio, es agradable escuchar mi lengua tras siete meses de viaje…
La isla de Pascua nos encandila desde el principio. Estamos en un camping enfrente del océano donde observamos magníficos atardeceres y nos dormimos acunados por el sonido de las olas que estallan sobre las rocas. Ademas, la localización de la isla hace que sea punto de encuentro entre mochileros que recorren el mundo y chilenos que vienen a pasar sus vacaciones al calor del sol y a descubrir esta cultura también diferente para ellos.

Vamos descubriendo los moais poco a poco. El camping y la única ciudad habitada se encuentran en un punto de la isla. Empezamos haciendo caminatas dos días bajo un sol abrasador y dejamos casi para el final los lugares más impresionantes. Alquilamos un coche para descubrir el llamado « cementerio de los moais », la cantera donde los creaban y que de un día para otro abandonaron. Hay decenas de moais desperdigados por la montaña, diríamos que surgen de la tierra, y el contraste entre el verde de la hierba, el negro de la piedra y el azul del cielo es espectacular.
La exterminación de la población originaria de Rapa Nui hace que no se sepa muy bien qué sucedio. En principio los moais fueron creados por las diferentes tribus de la isla que entablaron una especie de competición para ver cual creaba más moais y más grandes. Los moais representaban a los antepasados y servían de protección a la población. Por ello, en general se encontraban mirando hacia el pueblo donde vivía la tribu. Un cambio en las creencias provocó que dejaran de producirse, pero por qué abandonaron repentinamente la creación sigue siendo un misterio.

Pasamos ocho dias en esta isla que nos permiten disfrutarla tranquilamente, observando amaneceres y atardeceres entre moais los días pasan rápido y reponemos energía para el último tercio del viaje que se augura intenso. Próximo destino: el fin del mundo 🙂 Nos vemos en Ushuaia.

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Our lovely camping
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Moais in their usual as-found position
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Inside a lava-tube
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The abandonned moai carving site
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Mysterious sunrise
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Beautiful sunset on the ocean

4 réflexions sur “Rapa Nui (Isla de Pascua)

  1. Oula, on est en retard, ça ne nous empêche pas d’apprécier toujours autant vos articles! 😉 Maxime demande si vous avez trouvé des oeufs? Superbes photos!
    Gros bisous de nous deux!

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